La route qui passe dans les Gorges de Dadès se situe entre Agoudal et Bouleman Dadès, c’est la R704, elle est longue de 125 km, la route n’est pas bitumé mais en roulant doucement on peut passer avec toutes les voitures, il faut donc compter plusieurs heures pour faire les 125 km.

Je l’ai pris de façon totalement aléatoire, je cherchais juste une route différente de celle que j’ai prise pour arriver à Agoudal, les 50 premiers kilomètres sont plutôt plats, rien d’incroyable, c’est après que j’ai compris que j’avais fais le bon choix, la route offre de bons points de vue permettant de capturer l’instant.


Les paysages deviennent très montagneux, le caillou rouge contraste bien avec la fine couche d’herbe verte que les ânes apprécies à brouter, je commence aussi à croiser quelques éleveurs de bétails, ils sont très heureux de voir un touriste passer par là.


Puis vient la partie la plus impressionnante, les paysages qui paraissait déjà grand commence à s’agrandir, la vallée s’ouvre et on se rend compte de l’immensité de ces montagnes et de notre petite taille dans tout ça. Les formations rocheuses de ces montagnes sont très particulières, arrondis sur le dessus et en cascade sur les côtés, je n’avais encore jamais vu ça.

Je dirais même que ça en est dangereux, le chemin n’a aucun barrière et sur le côté il y a une pente qui parait infini, elle descend jusqu’à la vallée tout en bas, si on regarde le paysage trop longtemps et qu’on fait une sortie de route il y a peu de chance d’en sortir vivant !

Il y a peu de passage sur cette route mais parfois je croise une voiture, à ce moment là c’était vraiment pas le bon endroit pour ça, il a fallu que je serre le caillou à droite et que lui passe vraiment au bord du chemin, mais je ne m’inquiète pas, ils ont plus l’habitude que moi.


J’aime beaucoup m’éloigner de la voiture, mettre les montagnes dans le fond et me rendre compte d’à quel point je suis petit dans tout ça, une bonne leçon d’humilité.


Au loin je vois un Marocain ramenant ses ânes, je suis certain que pour lui ce n’est que le chemin du retour à la maison, pour moi c’est un spectacle fantastique.


Sur la route je rencontre quelques berbères vivant du bétail dans les plaines